Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

un tour du monde?

Vivre autrement...
  Rêver notre vie....
    Vivre nos rêves...
Notre tour du monde en Vélo


Recherche

nous écrire:

famille.jolivot@yahoo.fr

Un courrier pour les enfants ? Précisez le destinataire au début du message

Archives

10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 21:20
Et bien !!
Nous y voilà !
Nous sommes arrivés jusqu'à Puquio, petit village situé entre Nasca et Cusco, sur une route assez peu fréquentée par les touristes parce que très longue et cumulant de très forts dénivelés.

Puquio, petite villedans laquel peu de gringos s'avanturent...

Et nous confirmons... ÇA MONTE !!!!
Les routes ne sont jamais très raides, entre 4 et 6% de pente, mais ça monte jusqu'à 4300 mètres d'altitude... Alors, c'est dur, c'est long....
Des lacets, il y en a eu, sur cette route qui monte sur la cordillière !
Pour commencer, nous nous chargeons comme des bouricots: en effet, tout le monde nous a confirmé que jusqu'au km 52, à 2900 mètres d`altitude, il n'y avait aucun point de ravitaillement, eau ou nourriture. Et pour monter si haut, à vitesse de bicyclettons, il nous faut 2 jours ! Nous nous chargeons donc de riz, pates, pain, confiture et autres biscuits, mais surtout de 30 litres d'eau, partagés entre Joël et moi (les baudets du poitou sont au Pérou !!). Jules prends tout de même 3 litres, et Faustinette est épargnée !

Dès les premiers km, nous croisont un couple de Français en camping car (le dit camping car se prénomme Jules ! www.levoyagedejulesetjim.com ) qui nous offrira un VRAI café. Aussitôt rencontrés, aussitôt adoptés ! Les enfants s'installent dans le camping car, et se font chouchouter par Valérie, qui leur offre lait frais et petits gateaux... Sortir de ce petit coin d´Europe pour rejoindre les vélos dans une montée avec un soleil de type rotissoire ne sera pas facile !
Pendant ce temps, un autre couple, en land rover, nous refait le plein d'eau: nous avons déjà bu 3 litres ! Leurs derniers bonbons kréma bien français attérirons dans la sacoche de Jules !

Notre premier jour d'ascension nous mène à 1700 mètres d'altitude. C'est là que nous plantons la tente, et préparons rapidement le repas du soir.
Le paysage est tout simplement indescriptible... Un désert de sable, de poussière et de pierres, des montagnes aussi loin que peut porter notre regard... On nous avait prévenu, mais c'est bien ça: cette nuit là, nous dormons sur la lune... Le soleil se couche, les couleurs nous éclaboussent, l'émotion de voir de si superbers paysages nous étreint... Minute de silence...
Ce n'est pas le sahara, mais ça y ressemble bigrement !
Les températures sont encore supportables, mais après la chaleur écrasante de la journée, nous frissonnons rapidement... Une toilette particulièrement rapide (l'eau est très précieuse), mais tout de même efficace, et nous voici au lit, à 20h00 !! Nous avons une pensée pour Patrick, Isabelle, Emilie et Victor, car pour la première fois, nous sommes certainement couchés avant eux !!!

Le lendemain, nous nous levons à 6h00 du matin. Pire qu'à l'usine !! Mais heureusement, il fait déjà chaud dans les tentes, et nous profitons à nouveau de ce superbe paysage dans les premières lumières du soleil.
Nous démontons les tentes, essayant de ne pas trop embarquer de poussière de lune dans nos sacoches. La dernière fois que nousavons planté la tente, c'était avant notre arrivée à Paris ! Autant dire il y a des sciècles !
Et c'est reparti...
Nous venons de tout là bas là bas, loin loin loin dans la vallée !
ça monte toujours... Doucement, régulièrement.... Mais ça monte encore... On nous dit qu'il y a un village dans 2 km, plus ou minus.... Ce sera plus !
Au bout de 10 km, nous nous résolvons à nous arréter pour manger sans plus attendre. Il est 3h00, nous n'avons toujours pas mangé, et nous sommes épuisés ! En repartant, nous mettrons finalement 50 minutes supplémentaires pour rejoindre le dit village ! C'est là que nous planterons la tente, et passerons notre seconde nuit, à 2800 mètres d'altitude. Au repas, soupe chaude et pàtes. Tout le monde est couché à 20h30 ! Il fait déjà très froid, et je ne sais pas pourquoi, mais nous sommes un tantinet fatigués...

6h00. Le réveil sonne !
Pourtant, ce n'est pas l'heure d'aller au boulot !
Copieux petit déjeuner, et premiers coups de pédales ! Au programme de la journée, surprise ! De la montée !
Nous avons refait nos réserves d'eau, et le moral est bon.
En plus, la montée semble un peu moins forte que la veille. Pourtant, dès les premiers km, nous sentons que nous ne sommes plus tout à fait au niveau de la mer: Joël ressent le spleen du poisson rouge dans un bocal dans lequel on aurait oublié de changer l'eau... Le souffle est court, et l'oxigène nous manque !
Mais les virages s'enchainent bien, et nous crapahutons, certes lentement, mais bien régulièrement. Marick ne fait pas grand chose, mais Jules et Faustine se débrouillent comme des chefs !
Seule la fin de la journée est très difficile.
Les 5 derniers km pour rejoindre ce que nous pensons être un village sont un vrai suplice pour tout le monde. Nous nous arrêtons régulièrement, et nous avons l'impression que nous n'arriverons jamais aux maisons que nous voyons, là -haut, tout au bout...
Mais n'est pas bicycletton qui veut ! Et mètre après mètre, nous avançons, jusqu'à arriver au "village": en fait, 4 maisons ! JE m'arrête à la première, et demande immédiatement un coin pour dormir. Le soleil se couche, et nosu sommes à 4000 mètres d'altitude: il fait déjà 4 Degres... Nous sommes en short, gelés, épuisés, et les enfants craquent un peu....
Tout de suite, la dame nous propose une hutte en paille: après avoir dormi sur la lune, nous voici dans la maison des petits cochons !!
Le loup ne viendra pas dans la nuit, et la maison des petits cochons tiendra toute la nuit !! Qui a dit que les huttes ètaient des habitations africaines ??
Bien elle est toute petite.
Bien sur, elle n'est pas étanche.
Bien sur, le sol est en terre battue.
Bien sur, il y fait très froid, presque aussi froid que dehors...
Mais qu'est-ce que c'est BON !!!!
La petite dame nous fait à manger du riz est des oeufs pour 3 sols par personne (0,75€), de l'infusion de feuille de coca bien chaude, et c'est le bonheur... Le moral des enfants remonte, la température du corps aussi: nous voici maintenant équipés de tous nos vêtements les plus chauds !
Et pourtant, il y a moins d'une heure, les sourires étaient dans l'autre sens...
Nous mangeons sous des cranes de vigogne ou de chèvre, un hibou empaillé nous regarde: nous en sommes certains, c'est le vrai Pérou que nous cotoyons aujourd'hui !!!
Une des filles de notre hote nous fait des danses traditionnelles, et Jules s'y essaiera aussi un peu, au grand bonheur de tous !! Mais la fatigue est là, et nous ne danserons pas jusqu'à l'aube !!
Petite séance de danse quechua !
Nous rejoignons notre hutte, et passons notre première nuit à 4000 mètres !

Le lendemain, nous déjeunons du même repas que la veille. Pas de mal des montagnes à l'horizon, et un moral au beau fixe !
Nous parlons longuement avec notre hote, qui nous raconte qu'elle a eu son premier enfant à 15 ans, et que son mari est mort après lui avoir donné 5 autres enfants. Elle a maintenant 42 ans, et vit avec les plus jeunes de ses enfants et sa fille mongolienne, très attachante et très drole.
La conversation est interrompue par un car de touristes péruviens qui s'arrêtent là pour pause pipi. Nous sommes bientôt la cible de tous leurs appareils photos ! Pire que Carla et Nico ! Et la photo avec lui, et avec elle, et avec tout le groupe, et il manque Jules, puis Marick, et la photo oú je tiens untel par le cou, et le copain de untel qui veut la même photo !!!
Lorsque les roles s'inversent, et que les touristes deviennent eux-même objet de curiosité !
Heureusement que le car doit repartir, car je crois que nous avons éteés le clou de leur voyage...
Les enfants échangent des petits cadeaux avec les enfants de la maison, et c'est bientot le départ... séquence émotion...
Notre hote et ses filles devant leur maison
Dernière ligne doroite pour le col du parc nationnal de pampa galeras, réserve de vigognes...
Là, nous sommes tellement à notre bonheur de découvrir les centaines de vigognes qui nous entourent que nous ne voyons pas passer ces derniers km de montée...
Les vigognes sont partout !!
Jolie vigogne, comme nous t'avons trouvée belle ! et si gracieuse face à tes cousins lamas et alpagas...
Elles traversent même devant nos vélos, et n'accélerent le pas que lorsque nosu sommes à quelques mètres d'elles ! L'une d'entre elles sera même coincée entre le tandem et la roche, et suivra le tandem, à côté de Marick, à 2 mètres de lui ! C'est vraiment un des moments magiques que nous attendions depuis le début de la montée !
Et le début remonte à il y a 3 jours !!
Quelques lamas, au détour d'un virage...
Puis vient, enfin, la descente ! 25 km de bonheur !
Nous dormons dans le batiment de l'association qui s'occupe de la préservation des vigognes, qui nous accueille généreusement, et nous propose une salle dans laquelle nous rentrons vélos et bicyclettons.

Nous sommes fiers de nous, et heureux d'avoir vaincu la montagne !!
Bien sur, il en reste, des dénivelés ! Depuis Puquio, on nous annonce déjà 1,5 jours de montée, puis re-descente, et montée, et ainsi de suite jusqu'à Cusco...

Mais qui c'est les plus forts ????
Hein ?
Qui c'est ????
Un manifique condor passera juste au-dessus de notre tête !! Wahouuu !!
Partager cet article
Repost0

commentaires

P
c'est vous les plus fort!
Répondre
I
Bonjour à vous tous<br /> Nous avons enfin pris le temps de visiter votre blog qui nous occupe par un gris dimanche après-midi. (Et fait rêver)<br /> Nous vous connaissons mieux maintenant. <br /> Bravo d'alimenter ce récit quand on connaît vos conditions de voyage et les difficultés de communication en Amérique du sud.<br /> Où en sont les points de Marick?<br /> Faustine a-t-elle gardé ses tresses?<br /> Jules a-t-il les réponses à toutes ses questions?<br /> Encore bravo pour votre énergie à tous les deux,passez de belles fêtes au soleil.<br /> A bientôt<br /> Les toulousains du lac Titicaca<br /> Isabelle et Christian
Répondre
C
Les photos sont sensationnelles, l'effort tout autant.<br /> Les enfants ont voulu savoir où était le Pérou...et n'en reviennent toujours pas qu'on puisse faire du vélo là bas, si loin de leur maison.<br /> <br /> Bou courage et à bientôt.
Répondre
L
Après avoir lu votre récit, je suis trés essouflée et mes jambes tremblent encore , coups de pedales après coups de pédales, je suis époustouflée de découvrir les paysages qui vous entourent. tout simplement énorme, génial, unique ... vous vivez des moments inqualifiables. bravo! bon courage pour la suite. Gros bisous à vous 5. Josie
Répondre